CHAPITRE V : LA MONNAIE

 

 

 

 

 

  1. Les formes de la monnaie

 

 

 

Remarque : Les chèques, virements, cartes de paiement ne sont pas de la monnaie. Ils représentent de la monnaie  scripturale d’un compte vers un autre.

 

 

 

 

 

  1. Les fonctions de la monnaie (A qui sert-elle ?)

 

 

 

 

 

 

 

 

  1. La confiance : La valeur conventionnelle de la monnaie

 

        La valeur que les individus attachent à la monnaie n’a plus rien à voir avec sa substance matérielle. La monnaie est totalement dématérialisée. Le papier à une valeur négligeable. Donc, la monnaie est acceptée car elle inspire la confiance. Chacun accepte la monnaie par ce qu’il s’attend à ce que n’importe qu’elle autre individu l’accepte et l’acceptera à un futur indéterminé. Cette confiance repose sur la légitimité de l’Etat. De même, les individus acceptent de la monnaie scripturale (monnaie privée) parce qu’ils savent qu’à tout moment ils peuvent demander la conversion en pièces et billets. Ainsi, les monnaies scripturales sont convertibles entre elles car il existe une monnaie supérieure, la monnaie centrale. La confiance qu’accordent les individus dans la monnaie privée provient de la confiance qu’ont les individus dans la monnaie publique. Nous verrons plus loin que c’est de cette façon que la banque centrale garde le control sur la création de monnaie par les banques privées.

 

 

 

 

 

  1. La création de monnaie

 

        Le rôle des banques est de financer l’économie en effectuant des crédits auprès de leurs clients qui ont un besoin de financement. Pour réaliser ces crédits les banques ont 2 possibilités. Elles peuvent soit utiliser de l’épargne préexistante de leurs clients ou créer de la monnaie.

 

 

 

  1. Financement non monétaire des crédits :

 

        Tous les établissements financiers peuvent pratiquer cette forme de financement non monétaire (banques et autres établissements financier tel que La Caisse D’Epargne). Dans ce cas, pour obtroyer des crédits ces établissements financiers utilisent des ressources financières préexistantes. Celles-ci peuvent provenir d’emprunt sur les marchés des capitaux ou de dépôts des ménages dans les caisses d’épargne. Il n’y a pas de création de monnaie, car on utilise de l’argent  qu’on a déjà pour accorder les crédits.

 

 

 

  1. Financement des crédits par création monétaire :

 

        Seule les banques dites commerciales ou de second rang peuvent effectuer des prêt en créant de la monnaie. En effet, les banques commerciales peuvent créditer les comptes de leurs clients qui en font la demande en contre partie de la signature d’un engagement ou d’une garantie de remboursement nommé titre de créance. On a coutume de dire que les banques créées de la monnaie en monétisant des titres de créance.

 

 

 

 

 

  1. Les limites à la création de monnaie de banque

 

        La création de monnaie structurale par une banque commerciale est limitée pour 2 raisons :

 

 

 

 

  1. Les fuites en billet :

 

        Les bénéfices d’un crédit peuvent être convertis une partie en billet. Or, une banque commerciale ne peut créer cette monnaie papier qui lui est fournie par la banque centrale. Cette contrainte empêche les banques commerciales de procéder à une création illimitée de monnaie structurale puisqu’elle doivent être à même d’obtenir de la banque centrale des billets demandés par les clients.

 

 

 

  1. Fuites vers d’autres états :

 

        Les banques doivent faire face aux règlements de compensations interbancaires provenant des paiements des clients des différentes banques. Elles sont donc contraintes à une certaine liquidité. C'est-à-dire à disposer d’une quantité suffisante de monnaie centrale.

 

 

 

 

 

  1. Création de monnaies bancaires et politiques monétaires

 

        Le besoin en monnaie centrale des banques limite la création en monnaie scripturale. En effet, l’émission de crédit par une banque ne se traduit pas intégralement par des dépôts dans la banque car des fuites se produisent dont le règlement ne peut se faire qu’en monnaie centrale. La demande de billets constitue une première fuite. Elle correspond à 20% des dépôts et dépend surtout des habitudes de paiement des clients. Les banques essayent en permanence de réduire le taux de paiement en liquide au profit de paiement scriptural. En principe, ces fuites obligent les banques à disposer de monnaie centrale pour émettre des crédits. L’intérêt de la banque centrale est double. Elle peut accroître le besoin de monnaie centrale et influencer le coût d’obtention de la monnaie centrale.